Crise sanitaire : la conversion digitale des commerçants à marche forcée
Entre le 17 mars et le 11 mai 2020, la France entière était confinée pour cause de propagation non contrôlée de la pandémie du coronavirus. Malheureusement, les commerçants font partie des grands perdants de ces mesures avec la fermeture physique de leurs commerces. La digitalisation apporte certes une résilience, mais elle est encore sous-exploitée par des commerçants aux services traditionnels. C’est pourquoi l’état accélère la transition avec un appel à projets.
Une décennie de digitalisation en quelques mois
Tant que la maladie n’est pas éradiquée, il est impossible de projeter les futures mesures relatives au libre déplacement de chacun. Cette incertitude justifie d’autant plus le besoin en digitalisation. De plus, il n’est pas impossible qu’un autre évènement survienne et oblige la fermeture de l’ensemble ou une partie des commerces. La digitalisation est donc devenue vitale puisqu’elle crée une résilience auprès des commerçants.
Un e-commerce bien géré est devenu incontournable
La digitalisation commence tout d’abord par la création d’un site internet, ou l’inscription sur un réseau social pour y inscrire son commerce. Cette partie est relativement simple à gérer puisqu’il existe une multitude de sites en ligne capable de vous créer un site internet.
La suite est moins simple. En effet, la création d’un e-commerce viable et rentable ne peut se faire en quelques jours. En effet, le commerçant nouvellement installé en ligne devra faire vivre son site en alimentant régulièrement sa e-boutique. Cela passe par l’actualisation des fiches produits, la mise à jour de la liste de produit ainsi que le retrait des produits obsolètes, l’actualisation des stocks, etc. Tout un travail au quotidien lui sera demandé afin de permettre au client d’être averti de la disponibilité ou non d’un produit.
Par ailleurs, le commerçant devra principalement accès ses efforts sur la visibilité de son site. En effet, une fois le site crée, le trafic ne sera pas immédiat. Il devra alors encourir à différentes actions pour assurer sa visibilité. On peut penser par exemple à des actions de bouche à oreille dans un premier temps, de la publicité, la création d’un compte sur un réseau social pour promouvoir son activité, l’optimisation des textes SEO, la promotion du site par le biais d’une affiche de baches publicitaires dans son commerce, etc.
Fiche conseils pour les commerçants
Mise à jour : faire vivre le site en mettant à jour les fiches et ajoutant des articles
Contenu : mettre du contenu pour faire vivre le site
Référencement : actions de visibilité sur le site e-commerce, en sollicitant des liens depuis d’autres sites (SEO), en créant et alimentant des comptes de réseaux sociaux (SMO) ou en achetant des mots clés Adwords (SEA)
Bache Publicitaire : utiliser sa boutique physique comme relais, avec une vitrine orientée click-and-collect, avec un écran interactif et des bâches publicitaires bien visible pour communiquer sur l’offre en ligne
L’appel à projets de l’Etat comme solution ?
La transformation à un coût non négligeable pour les commerçants qui ont déjà la tête sous l’eau dans le contexte actuel. Par conséquent, le gouvernement a récemment fait un appel à projets visant à « identifier et valoriser les acteurs économiques en mesure de mettre à disposition des TPE/PME, des outils numériques susceptibles de les aider dans le maintien de leur activité et les appuyer dans leur adoption à des conditions préférentielles. » Par conséquent, le projet souhaite rassembler les acteurs de la transformation digitale afin d’aider les commerçants à développer ce canal grâce à des solutions rapides à mettre en place. Cet appel à projets porte principalement sur la tarification puisque le gouvernement fait uniquement appel aux acteurs prêts à proposer des solutions gratuitement ou à tarifs préférentiels.
Par le biais de ce projet, le gouvernement accompagne les commerçants dans leur transformation digitale en appuyant le dossier. Cela favorisera à terme la résilience des commerçants en limitant les situations de pertes totales de chiffre d’affaires en cas de fermeture imprévue du commerce physique.